Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations

Il y a urgence à préserver la qualité et la ressource en eau. Les collectivités s’engagent de façon solidaire, au-delà des limites administratives, pour agir et protéger les cours d’eau et zones humides. De l’amont à l’aval, chaque goutte et chaque geste comptent.

Comme son nom l’atteste, Clisson Sèvre et Maine Agglo est un territoire d’eau. Il est traversé par la Sèvre nantaise, la Maine, la Moine, la Goulaine, l’Ognon et bordé par le Marais de Goulaine, classé Natura 2000, sans oublier les multiples cours d’eau, ruisseaux, étangs et zones humides qui l’arrosent. Cette ressource précieuse, indispensable et fragile, est plus que jamais menacée, tant au niveau de la qualité, qui est médiocre dans notre territoire, que de la quantité, les sécheresses à répétition nous le rappellent.

La solidarité de l’amont à l’aval

Les collectivités se fédèrent (intercommunalités, départements, régions) autour des rivières pour gérer la ressource, protéger le milieu aquatique et organiser la reconquête de la qualité de l’eau. Elles coordonnent désormais leurs moyens et leurs actions à l’échelle des bassins versants des cours d’eau, c’est-à-dire, la zone qui l’alimente et la zone qu’il irrigue. Pour la Sèvre nantaise, par exemple, cela représente

2 350 km2 sur 123 communes regroupées en 16 intercommunalités sur 2 régions et 4 départements !

Clisson Sèvre et Maine Agglo confie donc à l’Établissement public territorial du bassin (EPTB) versant de la Sèvre Nantaise, au Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu et au Syndicat mixte Loire et Goulaine (qui rejoindra prochainement le Syndicat Loire aval) la mise en oeuvre de programmes d’action à l’échelle des 3 bassins dont elle fait partie.

Veiller, sensibiliser, agir

Véritables gardiens des milieux aquatiques, ces établissements chargés de l’aménagement et de la gestion de l’eau agissent au quotidien sur le terrain. Ils assurent l’entretien et la restauration des cours d’eau, marais et zones humides, gèrent les ouvrages hydrauliques. Ils recueillent et analysent les données sur la qualité de l’eau : pollutions, faune, flore… ainsi que sur la quantité : débits, niveaux, prélèvements… Ils mettent en place des actions complémentaires auprès des différents acteurs : particuliers, agriculteurs, collectivités, industriels pour améliorer la qualité de l’eau. Et la tâche est vaste : améliorer les dispositifs d’assainissement, limiter les rejets liés aux activités économiques, réduire l’utilisation des produits phytosanitaires tant dans les jardins particuliers, sur les terrains de football, espaces verts ou cimetières des communes, que dans les cultures. Cela passe par des formations, des actions de sensibilisation, des diagnostics, des préconisations.

Laisser l’eau courir et chanter

Mais le chantier le plus colossal est celui du réaménagement de l’espace pour que l’eau puisse s’écouler, retrouver son cheminement naturel et rétablir la continuité écologique.
Au-delà d’entretenir un cours d’eau, il s’agit de le restaurer, lui redonner vie, pour qu’il s’écoule à son rythme, pour qu’il puisse jouer son rôle au fil des saisons : niveau et débit variables, éponge en hiver, écoulement en été, capacités d’autoépuration, développement de la vie aquatique, des sédiments et de la biodiversité. Des travaux importants sont souvent nécessaires, en accord avec les propriétaires.

Tout autour des cours d’eau, au-delà de l’entretien des berges et de la lutte contre les espèces envahissantes, il s’agit également d’accompagner le ruissellement des pluies à la fois pour lutter contre les inondations, l’érosion des sols, conserver les zones humides, favoriser la filtration des pollutions. Pour ce faire, les techniciens de rivière agissent, aux côtés des propriétaires volontaires, sur l’aménagement des parcelles : plantation de haies, constitution de talus, création de zones tampons, choix d’espèces végétales adaptées… C’est grâce à cet ensemble d’actions planifiées et coordonnées sur un périmètre défini que les bénéfices pourront se faire sentir dans les années à venir. C’est pourquoi les collectivités s’engagent ensemble à mener un programme ambitieux en partant de l’amont pour irriguer les territoires. Et ce n’est pas une goutte d’eau !

Syndicat Grand Lieu Estuaire (SGLE)

Syndicat Loire Aval (SYLOA)

EPTB Sèvre Nantaise

Le saviez-vous ?

 

Un observatoire pour connaître la qualité de l'eau

Vous pouvez consulter en temps réel les informations sur la qualité de l’eau et des milieux aquatiques grâce à l’observatoire de l’EPTB de la Sèvre Nantaise.
C’est une mine de données !
Rendez-vous sur :
www.sevre-nantaise.com/observatoire/theme/qualite-de-l-eau